Roulette anglaise électronique : arrestation de 13 escrocs qui écumaient les casinosCela faisait déjà un peu plus de 6 mois qu’ils avaient été repérés et étaient pistés par les éléments de la police des jeux. Le mardi 5 décembre dernier, un gang de 13 jeunes, dont une femme, a été arrêtés pour des faits d’escroquerie en bande organisée. Les mis en cause sont soupçonnés d’avoir malicieusement fait payer plusieurs centaines de milliers d’euros à des casinos français en trafiquant les machines de Roulette électronique de ces établissements.

Des roulettes automatiques pas si fiables que ça

Si la plupart des casinotiers pensaient en finir avec la fraude en installant, il y a quelques années, de nombreuses machines de Roulette électronique, et bien c’est raté. En effet, si l’absence d’un croupier, et donc d’un humain, pour administrer ce type de jeu permet clairement d’éviter les risques de connivence entre joueurs et personnel de la maison, l’usage des machines électroniques a lui aussi ses points faibles. C’est en tout cas l’une des premières leçons à tirer de cette affaire. L’enquête menée au cours des derniers mois révèle en effet que c’est une défaillance identifiée au niveau des Roulettes Anglaises Electroniques de la marque Novomatic qui a permis aux membres de ce gang de se beurrer la tartine sur le dos des établissements qu’ils visitaient. Informée du défaut par le technicien de l’un des casinos concernés, les jeunes escrocs manipulaient un bouton de l’appareil qui biaisaient les résultats. Ce qui leur a permis d’opérer discrètement pendant plusieurs mois.

Environ 700 000 € dans une quinzaine de casinos français

Une fois « l’astuce » testée et éprouvée dans un premier casino, le groupe d’escrocs n’a eu qu’à identifier d’autres casinos disposant des mêmes machines et à répéter le scénario à volonté. Au total, ce sont ainsi une quinzaine d’établissements qui ont fait les frais de cette défaillance, pour un total de près de 700 000 €, avec en tête, le casino d’Enghien-les-Bains. Principale victime de la bande, l’établissement francilien a cependant le mérite d’avoir participé activement à l’arrestation des mafias. C’est en effet grâce à son dispositif de surveillance qu’ont pu être identifiés les malfrats. De là, les autres casinos ont été alertés.

Une affaire rondement menée

Une fois l’identité de certains des malfrats connue, il ne restait plus qu’à attendre la bonne occasion pour leur mettre le grapin dessus. Et il aura fallu attendre six mois pour ça. Malgré une plainte déposée et une enquête ouverte dès mai dernier, il a fallu attendre le début de décembre que le gang soit identifié par le personnel d’un casino dans lequel ils se sont aventurés la semaine dernière. S’en est suivi un coup de filet et le placement en garde à vue des 13 suspects.

Agés de 20 à 35 ans, et résidant tous en Ile-de-France, ils ont été déférés, dès le jeudi, au Parquet de Pontoise afin d’être entendus par le procureur.